Je ne sais pourquoi, mais j’adore l’art déco, cette architecture
géomètrique des années 30 avec de talentueux artistes, tels que Le Corbusier,
André Lurçat, Auguste Perret … et surtout Mallet Stevens…
Ah Mallet Stevens et ses bâtiments style Paquebot…
J’adoreuuuuuuuuu
L'année dernière, avec Greg, lors des Journées Patrimoines,
je suis allée visiter le chantier de la Villa Cavrois à Croix, mon rêve de maison
moderne.
Ce qui serait bien, c’est que cela devient par la suite un
musée en l’honneur de cet architecte et designer talentueux. Surtout qu’il
n’existe pas de musée Mallet Stevens !
Alors me direz-vous qui est donc ce Mallet-Stevens ?
Voici sa BIO en quelques lignes :
Architecte français - Né en 1886 à Paris -
Mort en 1945 à Paris.
Issu
d'un milieu aisé belge, Rob Mallet-Stevens est à l'origine décorateur
d'intérieur. Il fait ses études à l’École Spéciale d’Architecture de 1905-1910
dont il sort diplômé en 1910.
Dans
les années 20, il est un architecte marquant de « l’Ecole de Paris » et l’un
des meilleurs représentants du style « Art Déco » dans le mouvement moderne par
opposition aux rationalistes de la première heure comme Perret, Baudot ou même
le Corbusier.
Il
est le seul architecte de cette période à avoir construit de véritables
châteaux avec une écriture du XXe siècle comme le château de Mézy construit
pour le couturier Paul Poiret ou les villas du vicomte de Noailles à Hyères, de
M. Cavrois à Croix et de M. Trappenard à Sceaux. Ses réalisations les plus
connues à Paris sont les hôtels particuliers de la rue Mallet-Stevens dans le
16e arrondissement.
Il
expose au Salon d'Automne pour la première fois en 1912, avec des projets de
mobilier, d'aménagement intérieur, de maisons, de théâtres, etc. Entre 1915 et
1931, ses envois de mobiliers seront très appréciés à Gand, Londres, Lyon,
Bruxelles, San Francisco.
Architecte
et décorateur créatif et avant-gardiste de l'entre-deux-guerres, il fut ensuite
éclipsé avant d'être redécouvert dans les années 1970.
Son
architecture de style international est marquée par des volumes géométriques et
purs et des décrochements complexes qui donnent une allure cubiste à ses
constructions.
Sa
première construction est la villa du vicomte de Noailles à Hyères, en 1923.
Durant
les années 1920, il conçoit les décors de différents films, tels "L'Inhumaine"
(1923-24) et "Le Vertige" (1926) de Marcel l'Herbier.
Il participe à l'Exposition des Arts Décoratifs de 1925 et construit plusieurs
pavillons.
De
1926 à 1927, il réalise la rue Mallet-Stevens à Auteuil, dont Guévrékian est le
directeur des travaux.
Il fonde l'Union des Artistes Modernes en 1929 et en devient président.
En
1938, il est le Directeur des Beaux Arts de Lille (Nord).
À l'Exposition des Arts Décoratifs de 1925, seuls Le
Corbusier et Mallet-Stevens inaugurent une tendance nouvelle du modernisme en
architecture, désignée par l'expression de "modernisme radical" en
opposition à celle des modernistes traditionalistes.
Qu'on le veuille on non, Mallet-Stevens acquiert une
position incontournable.
Cette controverse sur le succès de l'architecte pose, en fait, la question de
la concurrence professionnelle qui pouvait exister durant l'entre-deux-guerres,
à un moment où chacun saisissait bien l'opportunité de faire partie des
pionniers d'une architecture nouvelle.
Il
a laissé des réalisations originales, caractérisées par une sorte d'éclectisme
dépouillé et raffiné. Mallet-Stevens
est, sans conteste, un architecte qui a réussi.
Durant la semaine
vacances de septembre de cette année, accompagnée par ma photographe attitrée,
Fi-Fi, PHOTOS et d’un bon ami, Amat, PHOTOS je suis partie sur les traces de
Mallet-Stevens au travers de Paris et de Boulogne-Billancourt.
Et je peux vous
dire que nous avons eu de très belles surprises, en plus de Mallet-Stevens,
nous avons retrouvé du style Art-Déco sur pas mal d’immeubles parisiens, cet
album photo se retrouvera prochainement dans un nouveau blog.
En attendant, voici
quelques belles surprises, notamment un immeuble de rapport, anodin par sa
façade, mise à part la porte d’entrée, rue Méchain dans le 14ème, ce
qui est fabuleux dans cet immeuble, c’est que l’on peut le visiter en entier,
et notamment le 2ème immeuble qui se trouve au fin fond du jardin et
qui est d’une splendeur extérieur et intérieur, avec son ascenceur, son
escalier d’époque, même la moquette usée est d’origine, c’est dire !
Le mécanisme de la
porte intérieure est une signature à la Mallet-Stevens, j’ai mis, avouons le,
10 mn avant de réaliser que l’on pouvait l’ouvrir sans l’aide d’une
clé ;o)
Les vitraux, la
forme des portes, la montée d’escalier en colimaçon, la ferronerie, les lampes,
… tout tend vers un travail pensé minutieusement art moderne des années 20-30.
C’est un petit
bijou qui est rue Méchain, un petit bijou qui se mérite, je ne vous dirai pas
le numéro, c’est à vous de le trouver, de le dénicher et de le garder
précieusement dans votre mémoire…
PHOTOS
L’autre bonne
surprise fut la découverte de l’impasse Villa Seurat dans le 14ème,
notamment la maison du fond à droite, une architecture fondue dans la
végétation.
Attention !
sur le plan c’est pas vraiment indiqué, mais il faut savoir que ce sont deux
impasses qui ne se rejoignent pas mais qui sont sur la même ligne, je ne sais
si vous me comprenez, si non n’hésitez pas à me contacter. ;o)
Pas de réalisation
Mallet Stevens, c’est plutôt André Lurçat qui est à l’honneur dans cette
impasse avec les numéros : 1 (Maison Towshend) & 8 (Maison
Quillet), et, Auguste Perret pour le numéro 7bis (Atelier Chana Orloff,
sculptrice).
PHOTOS
Si vous aimez André
Lurçat, allez zieuter la Villa Guggenbuhl au 14bis rue Nansouty dans le 14ème.
PHOTOS
Et à propos de
végétation et en l’honneur de Mallet-Stevens, aller visiter son impasse dans le
16ème, là vous en aurez plein les yeux, et vous ne saurez plus où
vous êtes et dans quelle époque ! Rendez vous compte pas moins de 12
hôtels particuliers de 1926-27 dans cette impasse verdoyante, on peut y
découvrir les hôtels de Reifenberg (n° 4 & 6) et d’Allatini (n° 3 & 5),
les Maisons de Dreyfus (n° 7), de Mallet-Stevens (n° 12) et n’oublions pas
celle du gardien à la façade décorée (n° 1 au fond de l’impasse), ainsi que
l’Atelier JJ Martel et sa célèbre terrasse au n°10.
PHOTOS
La caserne des
pompiers, rue de passy dans le 16ème, si vous la trouvez, dites la
moi, car même en remontant cette rue, nous n’avons pas réussi à la voir et
pourtant au vue de sa grandeur, soit nous sommes complétement miros, soit elle
a été destroyée, ce qui serait dommage.
PHOTOS
L’atelier
Barillet dans le
15ème, au 15 square Vergennes, est devenu une galerie d’artiste que
vous pouvez visiter, mais c’est payant et ça a des horaires bien
particuliers !
Néanmoins, la
façade est sublime, elle se trouve au fin fond d’une impasse, elle vaut son
détour… N’hésitez pas !
PHOTOS
L’Art Déco, c’est
aussi et surtout Boulogne-Billancourt, notamment le quartier des
Mousquetaires. Dans un prochain blog, je vous emménerai dans mes pélégrinations
architecturales, notamment la très belle et magnifique Mairie, qui ressemble de
l’intérieur à un paquebot avec ses coursives, et, le sublime musée
des années 20.
Mais je ne peux m’empêcher de vous parler d’une des réalisations de
Mallet-Stevens : la Villa Collinet, au 8 rue Denfert-Rochereau.
PHOTOS
Vous allez me dire,
mais l’Art Déco, c’est aussi Le Corbusier, non ?
Et oui,
effectivement, mais là aussi, je vous en parlerai un jour prochain…
En attendant, si
vous passez par Paris et si ce sont les Journées du Patrimoine, et bien,
poussez la porte de sa Fondation qui se trouve dans les Villas
Jeanneret et La Roche au 8/10 square du Dr Blanche (Métro Jasmin), au fond de
l’impasse. Vous ne serez pas déçus, car outre l’architecture extérieure et
intérieure, vous aurez droit aussi à son mobilier et à la déco, avec le jeu de
couleurs.
PHOTOS
Voilà…. Un petit
aperçu de l’art déco, en attendant un site plus fouillu ;o) si on puit
dire loll
Et hop
A bientôt
Zaz